Dans une rue enneigée d’Istanbul, Brave, l’épicier observe les fenêtres de l’immeuble d’en face dont il connaît tous les occupants : Perle, héritière d’un manoir sur les rives du Bosphore et dévorée par la passion de l’or ; Avédis, le vieil Arménien et sa soi-disant gouvernante, la fille mère Séraphina ; Précieuse, la femme seule, qu’on surnomme la féministe ; Tante Hannah et Oncle Moshé, deux vieillards juifs prisonniers de leurs souvenirs ; l’étrangère, inépuisable sujet de commérages des voisins ; On-S’est-Arrêté-Là, paysanne qui vit dans la cave Et enfin, Lune-de-Tulle, la fille du concierge que son père a promise à Brave mais qui refuse désormais d’entrouvrir son rideau. Car celui qu’elle regarde en secret, c’est le Tambour du Ramadan, un va-nu-pieds aux allures de Pacha. Le jour, il chante des romances sous les fenêtres, la nuit, il réveille le wuartier, rappelant aux personnes qui jeûnent qu’il est l’heure de prendre la dernière collation avant le lever du soleil.Abandonné par sa mère, mendiant, enfant des rues, travailleur des collines d’ordures, le Tambour n’a connu que la détresse. Jusqu’à ce que soudain...Quand le destin du Tambour croise celui des habitants de l’immeuble s’élabore une fiction sur l’Istanbul d’aujourd’hui, hanté par la peur des tremblements de terre, déchiré entre modernisme et traditions, avec son foisonnement baroque, ses paradoxes dans la condition des femmes, son incroyable diversité, sa mosaïque de croyances...Fenêtres d’Istanbul, un univers à la fois réaliste et poétique, loin des stéréotypes sur la Turquie.